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Saison 2 - Épisode 10

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Cendrillon disparait (partie 2)

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Sur le campus, la nuit s’installe lentement. Simon et Michaël ont été mis dehors de la résidence Elsa Cameron par les filles de l’étage, mais ils ne quitteront pas les lieux tant qu’ils n’auront pas de nouvelles de Nina, quitte à devoir dormir sur les marches du perron.

- Où est-ce qu’elle peut bien être ? s’énerve Simon.

- Chez vos parents ? suggère son coloc.

- Non, je leur ai écrit pour leur poser la question. Ils n’ont pas de nouvelles non plus.

- Peut-être qu’elle a rencontré un gars à l’after et qu’ils sont toujours ensemble…

- Je ne vois pas Nina passer vingt-quatre heures d’affilée avec un inconnu.

Cela fait une demi-heure que Chris est parti patrouiller du côté de l’Union et des salles de sport, dans l’espoir d’apercevoir la jeune femme, mais il revient bredouille :

- Rien, désolé.

- Réfléchissons. La dernière fois qu’on l’a vue, c’était dans le bois. Elle nous cherchait, Chris et moi. Mais elle ne nous a jamais trouvés.

- Si elle était restée à la fête, je l’aurais sûrement croisée, ajoute Michaël.

- Alors il s’est passé quelque chose et elle est partie, conclut Chris. Elle est peut-être tombée sur un indice concernant votre enquête.

- J’espère qu’elle n’a pas suivi une piste volontairement seule en n’en faisant qu’à sa tête ! s’agace Simon.

- Ce serait tout elle, raille Michaël.

Simon s’assoit sur la première marche et plonge sa tête entre ses mains. Il n’ose pas le dire à haute voix, mais il craint le pire : que Nina ait croisé la route du drogueur de Gladys. Ça expliquerait sa disparition soudaine et son téléphone hors service. Ils n’ont plus d’alternative. Il faut qu’ils résolvent l’enquête.

 

*

 

Nina se retourne sur le dos et ouvre lentement les paupières. Des mèches de cheveux couvrent son visage et pendant quelques secondes son corps ne lui répond plus. Tandis que ses yeux s’habituent à l’obscurité environnante, la jeune femme tente de se rappeler ses derniers souvenirs. Elle a quitté Michaël à la fête. Elle est partie chercher son frère pour qu’il la raccompagne jusqu’à sa résidence. Il n’était pas près du feu. Ni dans la clairière. Alors elle s’est enfoncée dans le sous-bois en direction de l’étang. C’est là qu’elle est tombée en arrière. Non. Elle n’est pas tombée, quelqu’un l’a tirée. Quelqu’un a surgi dans son dos et l’a tirée en arrière.

Nina se redresse sur ses coudes. Sous ses doigts, la pierre froide et poussiéreuse du sol. Autour d’elle, quatre murs nus et une lourde porte sans poignée. La panique s’empare d’elle. Elle s’efforce à se lever, mais elle peine à tenir sur ses pieds. Elle ne sait ni où elle est ni comment elle y est arrivée ni combien de temps elle est restée inconsciente. Ses mains tâtonnent le mur jusqu’à la porte qui est verrouillée de l’extérieur. Aucune autre issue de secours. « Une cave sans lumière » : les mots exacts de Gladys. De la bile remonte dans la gorge de Nina. Que s’est-il passé ? La jeune femme tente de reprendre emprise sur son corps et sa tête. Elle fouille ses poches à la recherche de son téléphone portable qu’elle ne trouve nulle part.

- Y a quelqu’un ?? hurle-t-elle. Hé ! Venez m’aider !

Ses poings contre la couche de béton qui recouvre la porte ne produisent que des égratignures silencieuses.

- Au secours ! Est-ce que quelqu’un m’entend ? s’époumone Nina.

- Ça ne sert à rien, répond un filet de voix.

Nina se retourne, mais personne ne se cache dans l’ombre de sa cellule.

- Qui… qui a parlé ?

- Personne ne viendra t’aider ici, répète la voix. Crois-moi, j’ai essayé.

Nina remarque alors une grille d’aération dans le coin d’un mur. Elle s’en approche et colle son oreille contre :

- Qui es-tu ? Où est-ce qu’on est ? Pourquoi on est enfermé ici ?

La voix émet un soupir avant de répondre :

- Je m’appelle Kim-Soo.

 

*

 

Simon en est certain : si Nina s’est fait enlever par la même personne que Gladys, ce n’est pas par hasard. Parmi les dizaines de filles présentes à l’after, quelles sont les chances que ça tombe sur elle ? Soit sa sœur a découvert quelque chose, soit elle a été visée personnellement.

- Si elle avait trouvé un indice, elle nous aurait prévenus. On était tous les trois sur place.

- Donc on l’a prise pour cible, conclut Michaël. Génial…

- Mais pourquoi ? s’étonne Chris.

- Parce qu’elle a le don de fourrer son nez partout. Et si le coupable avait cru être démasqué et avait paniqué ?

- Dans ce cas, c’est qu’il doit connaitre Nina, réfléchit Simon. Et peut-être qu’on le connait aussi…

Simon se demande s’il n’y aurait pas un point commun à tout ce qui est arrivé ces derniers mois. Mentalement, il refait la liste des événements : la disparition de Nina, le bureau saccagé, la plainte de Gladys, et Kim-Soo…

- Et si tout était lié ?

- Lié par quoi ? questionne Michaël. L’Université ? Ce campus ? Le bureau des plaintes ?

- Reprenons tout depuis le début, suggère Simon. Il y a d’abord eu Kim-Soo qui s’est évaporée. Et puis on a retrouvé un de ses ongles dans l’arrière-boutique du Croc’.

- Quelqu’un l’a aperçue sur le campus en train de courir, continue Michaël. Et on a arrêté Stew qui a essayé d’entrer dans sa chambre pour voler un passeport.

- Ensuite il y a eu cette histoire de trafic qui s’est terminée par le bureau mis sens dessus dessous.

- La prise d’otage, intervient Chris.

- L’histoire de Gladys et la mort de Georgina Rose… conclut Simon.

Pendant une minute, les trois garçons sont perdus dans leurs souvenirs et leurs pensées.

- La drogue… murmure Michaël. C’est ça, le point commun, non ?

- Gladys a été droguée et séquestrée, enchaine Simon. Un dealer a saccagé le bureau. Stew avait de la drogue sur lui. Peut-être que Kim-Soo faisait partie du trafic ?

- Ou qu’elle a surpris quelque chose qu’elle n’aurait pas dû voir…

- Alors Dragon serait derrière tout ça ? questionne Simon. Et il a enlevé Nina pour se venger de toi ? Il faut qu’on prévienne de Kalbermatten.

- Non, il ne pourra rien faire, dit Michaël d’un ton calme qui glace le sang de son colocataire. C’est à cause de moi si Nina a disparu…

- Pourquoi tu dis ça ? Je vais appeler l’inspecteur ; il connait Dragon, puisqu’il l’a lui-même interrogé.

- Ça ne sert à rien, je te dis ! s’énerve soudain Michaël. C’est pas la faute de Dragon, c’est la mienne. J’ai menti à de Kalbermatten à l’époque : Dragon n’est qu’un petit dealer sans importance. C’est Dim qui tire les ficelles. Depuis le début.

Simon se masse l’arrête du nez en expirant fortement :

- Ok, mais pourquoi s’en prendrait-il à Nina alors ?

- Parce qu’il nous a vus ensemble hier à la fête. Il a dû se douter que j’avais joué un double jeu…

- Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? questionne Chris.

- On prévient de Kalbermatten et on lui explique tout, répond Simon en se levant.

Le jeune homme déverrouille son smartphone et cherche l’inspecteur dans la liste de ses contacts.

- C’est toi qui vas lui parler, Mic, ordonne-t-il en relevant la tête de son écran.

Mais Michaël est déjà loin.

 

*

 

- Kim-Soo ! s’exclame Nina. Oh mon Dieu ! Je pensais que tu étais morte ! C’est pas possible !

- Tu sais qui je suis ? s’étonne la voix, soudain tremblotante.

- Mais oui ! C’est moi, Nina ! Ta voisine de chambre ! Si tu savais depuis combien de temps je te cherche !

Nina croit percevoir des sanglots de l’autre côté de la grille d’aération.

- On va se sortir de là, fais-moi confiance, rassure-t-elle.

- Cela fait des mois que je suis dans ce trou… gémit Kim-Soo. J’ai tout essayé. Tu étais mon dernier espoir et maintenant, te voilà prisonnière comme moi…

- Ne t’inquiète pas, on va trouver une solution.

Avec ses ongles, Nina se met à décoller la grille d’aération du mur. Les vis sont toutes rouillées et ne résisteraient pas longtemps à quelques coups de pied. Comme Kim-Soo se met à pleurer, Nina tente de l’occuper :

- Kim-Soo, raconte-moi ce qui s’est passé.

- Je… je… bégaie d’abord l’étudiante. J’ai été stupide… J’ai cru malin de vouloir venir te voir au bureau des plaintes pour dénoncer ce deal de drogue que j’ai surpris un soir à l’arrière du Croc’. Le gars m’a suivie jusque chez moi pour me faire peur, pour me convaincre de me taire. Mais j’ai insisté… On s’est bagarrés et je me suis évanouie. À mon réveil, j’étais ici.

Nina comprend que le dealer empruntait sûrement le passage secret pour son trafic et Kim-Soo s’est retrouvée au mauvais endroit, au mauvais moment.

- Un soir, j’ai réussi à m’échapper, continue-t-elle. Il avait mal refermé la porte. J’ai couru aussi vite et loin que j’ai pu, mais il m’a rattrapée.

- Et il te garde ici depuis tout ce temps ? Comment ? Pourquoi ?

- Il m’amène à manger une fois par jour. Il dit que si je reste tranquille, il me libérera à la fin de l’année.

Nina se met à taper de toutes ses forces sur le côté de la grille, qui cède. Elle tord le métal pour créer une ouverture carrée d’une quarantaine de centimètres de côté.

- Kim-Soo, éloigne-toi de la grille, ordonne-t-elle avant d’enfiler ses jambes dans le trou et de frapper de toutes ses forces.

Au bout de trois essais, ses pieds traversent le mur. Mais le bruit d’une porte qu’on fait glisser sur ses gonds gèle tous ses mouvements.

- Il arrive, murmure Kim-Soo.

 

*

 

Michaël court comme un dératé à travers le campus. Raconter toute l’affaire à Hippopo leur ferait perdre un temps précieux et qui dit si celui-ci saura les écouter. Il connait bien Dim et ses habitudes pour l’avoir fréquenté pendant la moitié de l’année, et il se sent coupable de ce qui arrive à Nina. C’est pourquoi il doit régler cette histoire lui-même. Gladys a parlé d’une sorte de cave sans fenêtre avec une porte blindée. Michaël pense savoir où Dim retient Nina prisonnière. Il n’a pas le temps d’expliquer, il faut agir vite.

À l’orée de la forêt, le dôme en fer du centre sportif pointe dans le ciel étoilé. Michaël se rue à l’intérieur, saute par-dessus la chaine et le panneau « entrée interdite » et dévale les escaliers. Arrivé au sous-sol, il préfère ralentir la cadence et progresser avec précaution ; il ignore si Dim et sa bande squattent l’endroit. Il passe devant la salle de la chaudière et son accès « réservé aux employés », et s’engage dans un couloir où courent une dizaine de tuyaux le long du mur et du plafond. Le jeune homme progresse à la lumière de la lampe de poche de son téléphone.

- Nina ! appelle-t-il doucement. Nina !

Tout à coup, Michaël se tait. À l’angle, les néons sont allumés et une porte blindée est ouverte. Dans l’encadrement se tient un homme avec une casquette de baseball bleue. Michaël se jette sur lui et le plaque contre le sol :

- Où est-ce qu’elle est ? hurle-t-il. Qu’est-ce que t’as fait à Nina ?

Dim ne se laisse pas faire et renverse Michaël sur le côté. Les deux garçons luttent par terre pendant plusieurs secondes. La lèvre de Michaël est fendue par un coup de poing, mais il riposte par un coup de genou dans le ventre. Finalement, Michaël arrive à maitriser Dim, une main sur la nuque et tout le poids de son corps sur le dos du dealer.

- T’arrives trop tard, ricane Dim. Elle est plus là…

Michaël jette un œil à la pièce vide autour de lui :

- Pourquoi tu t’en es pris à elle ? interroge-t-il en resserrant son emprise.

- J’ai compris que vous en saviez trop, articule Dim. Je voulais vous faire taire, pas que vous alliez balancer à la police. C’était juste l’histoire de quelques jours. Après-demain, j’aurai mon diplôme et assez de fric pour me casser d’ici.

- Qu’est-ce que tu lui as fait ??

- Laisse-moi partir et je te dirai comment les libérer, chuchote Dim.

- Qui ça « les » ?

- Ta copine et l’Asiatique.

La surprise doit avoir pour effet de relâcher la prise de Michaël sans qu’il ne s’en rende compte, car Dim en profite pour le repousser et s’enfuir par la porte. Michaël veut se lancer à sa poursuite, mais quelqu’un appelle son nom de l’autre côté du mur. Soudain, la grille d’aération tombe.

- Mic, on est là !

Décoiffée et recouverte de poussière, Nina se glisse dans l’ouverture tout juste assez grande, suivie d’une fille pâle et squelettique que Michaël identifie comme étant Kim-Soo.

- Qu’est-ce qui s’est passé ? bredouille le jeune homme.

- On s’est cachées dans la pièce d’à côté, explique Nina.

En regardant par le trou, Michaël aperçoit une chambre avec un lit, une table et une multitude d’objets, livres, nécessaire de toilette, vaisselle. Tous les objets qui avaient été déclarés volés à la résidence Elsa Cameron.

- Où est-ce qu’il est ? interroge Nina.

- Il s’est enfui. C’est terminé. Je vais vous faire sortir d’ici.

- Et Simon ? s’inquiète-t-elle.

- Il t’attend à Elsa Cameron.

Michaël s’engage en premier dans le couloir. Nina soutient Kim-Soo par la taille. Elle ne la lâchera pas tant que celle-ci ne sera pas en sécurité. Elle le lui a promis.

 

*

 

Nina traine sa valise sur le palier et se retourne pour fermer la porte à clé. Quel soulagement de savoir qu’elle ne remettra pas les pieds ici avant deux bons mois ! Ses examens réussis, elle va profiter d’un repos bien mérité chez ses parents pendant toutes les vacances d’été. L’Université ne va pas lui manquer.

Elle jette un ultime regard à la porte d’en face qui est toujours fermée. Par contre, cette fois, la chambre est vide. Les scellés ont été retirés et le service de conciergerie est venu faire le ménage. Après son sauvetage, Kim-Soo avait été prise en charge par la police et était restée quelques jours à l’hôpital avant de repartir en Corée du Sud sans repasser par la case « campus ».

Le témoignage de l’étudiante avait permis de faire la lumière sur plusieurs zones d’ombre que Nina n’arrivait pas à expliquer : Kim-Soo avait raconté que, suite à son évasion ratée, elle avait négocié avec Dim de se tenir tranquille en échange de quelques faveurs. Il lui avait dégoté de quoi équiper sa chambre et la rendre plus agréable. Il lui avait fourni une paire de lunettes pour lire des bouquins et des magazines. Et puis, Dim avait eu l’idée de récupérer le passeport de Kim-Soo dans sa chambre pour faire croire qu’elle était repartie en Corée, mais il avait échoué grâce à l’arrestation de Stew. En février, Kim-Soo s’était à nouveau rebellée et avait refusé de se nourrir et de se taire, alors Dim avait drogué et kidnappé Gladys. Le dealer avait menacé Kim-Soo de s’en prendre à Gladys si elle n’obéissait pas. Celle-ci avait cédé, craignant qu’il soit capable du pire.

Nina retrouve son frère qui l’attend à l’entrée de la résidence. Le jeune homme est tellement soulagé d’avoir retrouvé sa sœur saine et sauve.

- Bien content que ce semestre soit enfin terminé, lâche Simon, qui a lui aussi passé son année.

- Oui… soupire Nina.

- Comment tu vas, sister ?

- Ça va… Ça irait mieux si j’étais certaine que Dim ne referait jamais surface.

- À mon avis, il n’osera pas revenir ici avant un moment. Tous les flics du pays le recherchent, il a dû partir très loin.

Nina hoche la tête, mais un doute ne l’a pas lâchée depuis qu’elle a quitté la cave. De l’autre côté du mur, elle avait assisté à la lutte entre Michaël et le dealer, et elle avait entendu son ami prendre le dessus. Comment avait-il pu le laisser s’enfuir ? Simon lit le désarroi sur le visage de sa sœur et lève des sourcils interrogateurs.

- J’arrive pas à me sortir une idée de la tête, explique Nina. Est-ce que tu penses que Michaël aurait pu être de mèche avec Dim et orchestrer mon enlèvement ?

- Quoi ? s’étonne Simon. Non ! Jamais ! Pourquoi il aurait fait ça ?

- T’as dit que Mic n’avait pas voulu prévenir la police et avait agi tout seul pour venir me sauver. Comme s’il voulait jouer le héros et se faire pardonner pour tout ce qui s’était passé cette année…

- Impossible, Nina, rassure le grand frère. Tu aurais dû voir son état quand il a compris qu’il t’était arrivé quelque chose. Il s’est tout de suite senti coupable. Il tient beaucoup à toi, tu sais.

- Tu dois avoir raison, admet Nina.

Le frère et la sœur marchent jusqu’à la sortie principale du campus où plusieurs taxis attendent d’emmener les étudiants à la gare ou à l’aéroport.

- Alors vous partez après-demain avec Chris ?

- Oui ! Chris a sa cérémonie de remise des diplômes ce soir.

- Tu le féliciteras de ma part.

- On vous rejoindra au Mont Rouge à la fin du mois. Tu pourras le lui dire toi-même.

- Vous m’enverrez des photos de votre séjour à Londres, hein ?

- Bien sûr ! T’es sûre que tu ne veux pas venir boire un dernier verre au Croc’ avant de partir ?

Nina secoue la tête. Même si son train n’est que dans trois-quarts d’heure, elle préfère être en avance à la gare.

- Comme tu veux.

Simon hisse la valise de sa sœur dans le coffre de l’un des véhicules et prend Nina dans ses bras.

- À tout bientôt, sister. Prends soin de toi.

- Merci, toi aussi. Profitez bien !

Le taxi manœuvre devant l’Union et rejoint la route qui descend en ville. Simon agite la main en direction de la vitre, puis part vers le Croc’. Michaël se tient sur le seuil.

- Tu voulais pas lui dire au revoir ? demande Simon.

Michaël secoue la tête :

- J’ai vu qu’elle ne me faisait pas confiance.

- Désolé, Mic.

- Pas grave, ça prendra le temps que ça prendra, mais je lui prouverai que je ne suis plus le même.

Simon donne une tape encourageante dans le dos de son ami :

- Je te paie une bière ?

- Volontiers.

Leurs silhouettes disparaissent à l’intérieur du pub-lounge, tandis qu’au-dessus des toits de l’Union, les cloches de l’horloge sonnent cinq coups.

Tant de choses paraissent encore incertaines à Simon. Il ignore si le bureau des plaintes rouvrira à la rentrée, si ses études de master lui permettront de continuer à y travailler, si Nina reprendra son poste, s’il quittera sa colocation pour emménager avec Chris. Mais une chose est sûre : le campus de l’Université n’a pas fini de leur en faire voir de toutes les couleurs.

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